Dans son deuxième rapport intitulé Prévenir la maladie grâce à un environnement sain : une estimation de la charge de morbidité imputable à l’environnement, l’OMS dresse un constat assez impressionnant de l’impact de l’insalubrité de l’environnement (au sens large) en terme de cause de mortalité. En effet, selon ce rapport 12,6 millions des décès intervenus en 2012 sont imputables à un environnement de vie ou de travail insalubre, soit 23 % des décès intervenus cette année-là (43 millions). Ainsi sur les 133 affections étudiées dans ce rapport (maladies infectieuses, maladies non transmissibles dont les cancers, accidents et morts violentes), il a été trouvé un lien significatif avec l’environnement pour 101 d’entre elles. Les causes environnementales de certaines affections approchent ou dépassent même parfois les 50 % : 42 % pour les accidents vasculaires cérébraux, 44 % pour l’asthme, ou 57 % pour les maladies diarrhéiques (liées à des infections bactériennes, virales ou parasitaires). Les causes d’insalubrité principales sont la pollution de l’air, de l’eau, des sols, l’exposition aux substances chimiques, le rayonnement ultraviolet. Bien évidemment, le principal intérêt de ce constat est de permettre de fournir des pistes d’évolution afin d’améliorer la situation. Avec les progrès de la médecine, la diminution des facteurs de risques est en effet le second levier qui permet de diminuer la mortalité, et au-delà la maladie. Mais il permet également à chacun de prendre mieux conscience de l’importance de notre environnement sur notre santé, et de constater qu’il est possible d’agir individuellement pour améliorer la qualité de notre environnement.

Référence

Prévenir la maladie grâce à un environnement sain : une estimation de la charge de morbidité imputable à l’environnement
Pour un résumé des principales conclusions, voir le communiqué de presse .