Les niveaux trophiques des différentes espèces ou groupes d’espèces sont indiqués par un nombre. Lorsque deux éléments du réseau sont pélagiques (vivant dans toute la tranche d’eau), ils sont reliés par des flèches bleues, lorsqu’ils sont tous deux benthiques (vivant au fond de l’eau), ils sont reliés par des flèches marron, et dans les autres cas par des flèches vertes. Pour réaliser ce réseau trophique, les scientifiques ont utilisé 881 échantillons appartenant à 97 espèces benthiques et 699 échantillons appartenant à 53 espèces pélagiques, dans les eaux Arctiques du Nunavut (Canada). Ils ont ensuite quantifié le fractionnement isotopique de l’azote (δ15N) dans les échantillons collectés, puisque la valeur de celui-ci est corrélée à la position dans le réseau trophique. Les étoiles de mer sont les principaux superprédateurs des zones benthiques (cela veut dire que dans ces zones, ce sont les étoiles de mer qui se trouvent généralement au sommet des réseaux trophiques) alors que les ours polaires sont les superprédateurs des zones pélagiques. Cette étude souligne le fait que les écosystèmes benthiques, même s’ils sont essentiellement composés d’invertébrés, possèdent des réseaux trophiques complexes et autonomes, et ne doivent pas être seulement considérés comme un « réservoir de nourriture » pour les espèces pélagiques. Par ailleurs, cette étude montre une forte interconnexion entre les deux réseaux : par exemple, les cadavres d’espèces pélagiques sont consommés par les espèces benthiques.
Un exemple de réseau trophique dans la région subarctique
Un exemple de réseau trophique dans la région subarctique
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