Dans cette conférence, Anne Christophe expose les mécanismes d'acquisition du langage chez l'être humain.
Sommaire de la vidéo
- Qu’est-ce que le langage ?
- Le cas de la dysphasie
- Langage et quotient intellectuel
- L’apprentissage du langage se fait grâce à un mécanisme spécialisé
- Les créoles
- La capacité à apprendre un langage est innée
- Un exemple de mécanisme d’apprentissage spécialisé
- Les bébés peuvent discriminer des syllabes proches
- Existe-t-il une période critique pour l’apprentissage d’une langue ?
- Pourquoi est-il difficile d’apprendre une seconde langue ?
- Comment font les enfants pour apprendre le sens des mots ?
Les langages sont des systèmes productifs : à partir d’un nombre limité de mots, il est possible de produire un nombre illimité de phrases. Si de nombreux animaux présentent des systèmes de communication, le langage est propre à l’espèce humaine.
L’acquisition du langage implique un mécanisme d’apprentissage spécifique à celui-ci, différent de ceux mis en jeu pour d’autres acquisitions. Par ailleurs, la capacité à apprendre une langue est innée comme le montre les exemples de créolisation. Il existerait donc une grammaire universelle, commune à toutes les langues. Les attributs spécifiques à une langue (mots, propriétés phonologiques et syntaxiques) doivent eux être appris.
L’apprentissage d’une seconde langue est possible toute la vie, mais les performances diminuent avec l’âge. Cette difficulté à apprendre une seconde langue pourrait provenir d’interférences avec la première langue lors de l’apprentissage.
Anne Christophe conclut sa conférence en présentant certaines des recherches menées dans son laboratoire et qui visent à comprendre comment les bébés apprennent le sens des mots. Un des mécanismes mis en jeu est l’initialisation syntaxique, dans lequel le bébé se sert de la structure de la phrase pour inférer le sens des mots.
Conférence donnée par Anne Christophe et enregistrée le 22 octobre 2019 lors des journées 2019 de l'UPA (Union des professeurs des classes préparatoires aux grandes écoles agronomiques, biologiques, géologiques et vétérinaires) organisées à l'École normale supérieure (Paris).