A. L’hippocampe de lapin. La potentialisation à long terme a historiquement été mise en évidence suite à des expériences réalisées in vivo sur des lapins. L’hippocampe présente l’avantage d’être structuré en différentes zones facilement distinguables. Dans leurs travaux de 1973, Timothy Bliss et Terje Lømo 1 ont travaillé au niveau du gyrus denté, où les axones en provenance des neurones du cortex enthorinal établissent des synapses avec les cellules granulaires.
B. Disposition des électrodes de stimulation et d’enregistrement. L’électrode de stimulation est placée au niveau de la voie perforante, formée par les axones en provenance du cortex enthorinal et faisant synapses sur les cellules granulaires du gyrus denté de l’hippocampe. L’électrode d’enregistrement est placée dans le milieu extracellulaire, au niveau des corps cellulaires des cellules granulaires.
C. Enregistrement du potentiel post-synaptique excitateur (PPSE) dans le milieu extracellulaire au niveau des cellules granulaires. Après une période de stimulation à un niveau de base de 0,5 Hz (une stimulation toutes les deux secondes), une stimulation haute fréquence (100 Hz pendant 3 à 4 secondes) est induite (flèche), avant que le niveau de stimulation ne revienne au niveau basal. Suite à la stimulation haute fréquence, l’amplitude du PPSE est augmentée de manière durable. Cette potentialisation des synapses liant la voie perforante aux cellules granulaires est qualifiée de potentialisation à long terme, car cette sensibilité accrue des neurones à la stimulation est mesurée pendant plusieurs minutes (données visibles sur la figure) et même plusieurs heures (données non montrées) dans les expériences fondatrices de Bliss et Lømo (1973). Plus tard, d’autres expériences réalisées in vivo ont même montré qu’elle pouvait durer plus d’un an après la stimulation à haute fréquence induite expérimentalement !
Schéma de neurone : SVG Repo, licence CC0.