Des fossiles humains, datés de différentes périodes, ont été génotypés afin de déduire la pigmentation de leur peau. Trois catégories ont été définies : claire, intermédiaire et foncée. Les intervalles de dates (en AEC, années avant notre ère, c’est-à-dire avant Jésus-Christ) indiqués pour chaque période sont ceux retenus par les auteurs de l’étude pour catégoriser les fossiles. Les dates de début et fin de ces différentes périodes varient en réalité selon les zones géographiques considérées et selon les auteurs. Pour plus d’informations, l’Institut national de recherches archéologiques préventives propose une frise chronologique.
La dimension des cercles représente le nombre de fossiles analysés pour chaque pays de provenance des fossiles.
Il y a 10 000 ans, les premiers agriculteurs arrivant en Europe auraient introduit dans la population la mutation G → A du gène SLC24A5, donnant une peau plus claire. Les migrations successives et le développement d’une alimentation appauvrie en vitamine D auraient ensuite favorisé les individus à peau claire dans un environnement faiblement exposé au rayonnement ultraviolet. Cette modification du phénotype prédominant pour la couleur de la peau est cependant très lente puisque, à l’Âge du fer, seuls deux individus sur les cinq analysés ont la peau claire.