Mise en place et rôle des vésicules embryonnaires du système nerveux des Vertébrés.
La mise en place du système nerveux chez les Vertébrés
Le système nerveux des Vertébrés se met en place lors du développement embryonnaire. Il dérive du feuillet embryonnaire externe dorsal : le neuroderme.
Au cours de la neurulation, ce neuroderme subit d’importants mouvements morphogénétiques, aboutissant à la formation d’un tube neural dorsal. Ce tube neural est à l’origine du système nerveux central (encéphale et moelle épinière des Vertébrés).
La formation du système nerveux céphalique
La partie antérieure du tube neural présente un renflement, correspondant à une vésicule unique. Il s’agit là de l’ébauche du système nerveux céphalique. Pendant l’organogenèse, cette vésicule se divise dans un premier temps en trois vésicules, puis en cinq vésicules (par subdivision de deux des trois vésicules).
Ces cinq vésicules aboutissent chacune à la formation de structures bien précises du système nerveux des Vertébrés.
Stade 3 vésicules | Stade 5 vésicules | Structures formées | Fonctions |
Prosencéphale | Télencéphale | Lobes olfactifs | Odorat |
Hippocampe | Mise en mémoire | ||
Cerveau | Associations cérébrales (cognition) | ||
Diencéphale | Rétine | Vision | |
Thalamus | Centre de relais pour les neurones optiques et auditifs | ||
Epithalamus, Hypothalamus | Contrôle de la température, du sommeil, de la respiration, du rythme circadien | ||
Mésencéphale | Mésencéphale | Cerveau moyen | Faisceaux de fibres axoniques entre diverses parties du cerveau |
Rhombencéphale | Métencéphale | Cervelet (et Pont chez les mammifères) | Coordination des mouvements musculaires complexes |
Myélencéphale | Bulbe | Centre des réflexes autonomes; contrôle des fonctions végétatives |
La mise en place et la différenciation des vésicules neurales est sous le contrôle des gènes du développement. Une anomalie au cours de ce développement conduit en général à un embryon non viable.
L’importance relative de ces vésicules (et surtout des structures qui en dérivent) varie énormément au sein des différents groupes de Vertébrés. Par exemple, le diencéphale est très développé chez les Amphibiens, alors que dans l’espèce humaine on observe un développement très prononcé du télencéphale.
Remerciements et bibliographie
- « Biologie du développement », S. Gilbert, Ed. De Boeck.
- « Biologie du développement – la modèle amphibien », T. Darribère, Ed. Diderot
Les photographies proviennent de documents du service de biologie du développement de l’université Pierre et Marie Curie (Photos Jean Desrosiers) et des prises de vues personnelles effectuées dans ce même service. Nous remercions nos collègues de l’UMR 7622 de l’université Paris VI, (notamment Claire Fournier et Françoise Guillet), et de l’institut d’embryologie expérimentale du Collège de France (Marie-Aimée Teillet).