On considère un exemple fictif d’une population d’amphibiens présentant une variation continue de la coloration de leur peau, selon une distribution normale. En fonction du ou des phénotypes favorisés (par exemple du fait d’une prédation plus ou moins importante selon la coloration), différents types de sélection naturelle peuvent être distingués. La ligne du haut représente la distribution du phénotype dans la population, identique dans les trois cas. La ligne du bas représente la distribution du phénotype dans la population après sélection (ligne noire continue) ; pour faciliter la comparaison, la distribution d’origine est représentée avec une ligne grise en pointillés.

Sélection directionnelle : un phénotype extrême est favorisé conduisant à l’augmentation de sa fréquence dans la population. Dans l’exemple représenté, les individus à la peau sombre sont favorisés par rapport à ceux présentant une peau claire.

Sélection stabilisante : les phénotypes intermédiaires sont favorisés par rapport aux phénotypes extrêmes.

Sélection divergente ou disruptive : les phénotypes extrêmes sont favorisés tandis que la fréquence des phénotypes intermédiaires tend à diminuer. Dans l’exemple présenté, les individus à la peau claire ou à la peau sombre sont favorisés par rapport aux individus de coloration intermédiaire.

Source de la silhouette d'amphibien, Craugastor augusti : Jose Carlos Arenas-Monroy, CC0, Phylopic.