(A) Lors de la phase d’immunosurveillance de la tumeur, une réponse T antitumorale est mise en place suite à la reconnaissance de la cellule tumorale par les lymphocytes T CD8. Au niveau moléculaire, cette reconnaissance passe par l’interaction entre les antigènes tumoraux présentés par le CMH I des cellules tumorales et le TCR des lymphocytes T. Ceux-ci sont alors capables d’éliminer les cellules cancéreuses grâce à leurs fonctions effectrices.

(B) Lors de la phase d’échappement, différents mécanismes limitent la réponse immunitaire :
1. Les cellules tumorales subissent des mutations, pouvant conduire à une perte de l’expression des antigènes tumoraux ou des molécules de CMH I. Les cellules cancéreuses ne peuvent alors plus être reconnues par les lymphocytes T CD8.

2. Au sein de la tumeur, un microenvironnement suppresseur est mis en place, composé notamment de lymphocytes T régulateurs et de cytokines anti-inflammatoires telles que l’IL-10. Ces cellules et molécules inhibent la réponse immunitaire.
3. Les cellules tumorales expriment à leur surface des ligands inhibiteurs (ex : PD-L1), pouvant se lier à des récepteurs inhibiteurs (ex : PD-1) exprimés par les lymphocytes T CD8 activés. L’activité de ces derniers est alors inhibée, et ces cellules meurent par apoptose.

Les images de cellules proviennent du site Servier Medical Art.