Alors que ces différentes portées correspondent juste à une succession de notes, un individu va, à l’écoute, reconnaître différents regroupements. Cette tendance à regrouper ensemble des objets proches plutôt qu’à les percevoir comme une simple juxtaposition d’éléments illustre le principe de proximité de type Gestalt [21]. Ces regroupements opérés de manière automatique, non consciente, permettent à l’individu de donner « un sens » à ce qui n’est en définitive qu’une succession de sons de fréquences différentes.

a) À l’écoute, les mêmes notes semblent former des regroupements ; b) il y a un saut de note mais la pause crée une grande distance entre les notes, c’est elle qui crée ici les regroupements ; c) le saut de note est si grand que c’est lui, et non la pause, qui crée des regroupements ; dernière ligne : première notes de Norwegian wood des Beatles : les pauses et les proximités de notes créent des regroupements progressifs imbriqués les uns dans les autres et ne suivant pas toujours les mesures de séparation. Adapté de [22].