L’échantillon testé est le résultat d’une immunoprécipitation de DBH (dopamine-β-hydroxylase) humaine marquée lors de sa synthèse par l’utilisation de méthionine35S (ce marquage a été rendu possible car la protéine a été synthétisée dans des œufs de Xénope, suite à l’injection dans cet œuf de l’ARNm humain purifié codant pour la DBH). La séparation électrophorétique a été réalisée par SDS-PAGE en présence de β-mercaptoéthanol. L’image 1 montre le résultat de la coloration du gel au bleu de Coomassie et l’image 2 le résultat de l’autoradiographie du même gel. En coloration au bleu de Coomassie, on constate la présence d’une bande très importante de masse moléculaire apparente égale à 50 kDa environ. Cette bande correspond à la chaîne lourde des anticorps utilisés pour l’immunoprécipitation et ne correspond donc pas à la protéine d’intérêt (de même pour la bande d’environ 25 kDa de masse moléculaire apparente qui correspond à la chaîne légère des anticorps). En revanche, par autoradiographie, seules les molécules marquées sont révélées avec une bande largement majoritaire située à 73 kDa de masse moléculaire apparente, correspondant à la DBH (voir Fig. 3). On remarquera que cette bande est invisible sur le gel coloré au bleu de Coomassie, ce qui illustre bien la différence de sensibilité entre les méthodes de révélation disponibles. Les autres bandes observées (plus faibles) correspondent soit à des produits de dégradation, soit à d’autres protéines qui sont également reconnues par les anticorps utilisés, soit à des contaminants. En effet, étant donné la sensibilité de l’autoradiographie, il faut très peu de contaminants pour voir apparaître une bande.
Colonne A : marqueurs de masse moléculaire ; colonnes B et C : immunoprécipitation d’un surnageant de culture d’ovocytes injectés avec le l’ARNm humain de DBH, coloration au bleu de Coomassie (B) ou révélation par autoradiographie (C).
Comparaison d’une coloration au bleu de Coomassie et d’une autoradiographie d’un gel d’électrophorèse
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