Professeur d’écologie, j’enseigne la conservation et la restauration de la biodiversité. Mes recherches concernent principalement la définition et l’amélioration du succès des translocations de conservation et la restauration de populations viables à long terme par réintroduction dans des espaces anthropisés. Ceci implique principalement la gestion et l’analyse de données démographiques et la modélisation de dynamiques de métapopulations. Je collabore ainsi depuis les années 1990 avec les structures en charge de réintroductions de vautours en France et en Europe pour analyser la dynamique de ces populations mais aussi celle des services écosystémiques issus de leur restauration via l’équarrissage naturel que ces vautours assurent en zones d’élevage. J’ai également initié la base de données TransLoc, visant à rassembler les informations nombreuses sur les réintroductions de faune et flore en Europe. Ces travaux impliquent des collaborations interdisciplinaires en écologie, sociologie, et économie. Dans une approche interdisciplinaire, j’ai parallèlement initié des réflexions en dialogue avec les éthiques environnementales, sur les conséquences et les origines évolutives de différents scénarios d’interactions entre humains et non humains au travers d’une éthique « évocentrée ». Elle envisage la prise en compte et la réduction de l’impact des humains sur l’évolution darwinienne des non humains dans une approche systémique de la conservation.