C'est un résultat inattendu que vient de livrer une étude américaine annoncée au congrès de la société européenne de cardiologie. L'étude, réalisée pendant 14 ans sur près de 12 800 personnes, a permis de montrer que dans le groupe des personnes dont l'IMC (Indice de Masse Corporelle) était normal (entre 18,5 et 24,9 kg/m2) mais ayant un excès de graisse abdominale (en un mot : de la bedaine, ce qui est déterminé par un rapport taille/hanche supérieur à 0,85 pour les femmes et 0,90 pour les hommes) les décès d'origine cardiovasculaires ont été multipliés par 2,75 par rapport au groupe de référence (composé de personnes dont l'IMC et le rapport taille/hanche sont normaux). Dans le même temps, dans le groupe des personnes obèses (IMC supérieur ou égal à 30) les décès d'origine cardiovasculaires ont été multipliés par "seulement" 2,34.

Si ce résultat ne remet pas en cause les connaissances actuelles sur l'accroissement du risque cardiovasculaire lié au surpoids, il suggère que le calcul de l'IMC n'est pas à lui seul suffisant pour déterminer efficacement le risque cardiovasculaire individuel, et que le rapport taille/hanche devrait également être utilisé. Cela pour une première approche facilement réalisable et utilisable à une large échelle bien entendu, des méthodes plus fines pour déterminer le risque individuel étant disponibles, mais également beaucoup plus lourdes dans leur mise en œuvre. L'utilisation à grande échelle serait d'autant plus utile que d'autres études ont déjà déterminé que l'obésité abdominale prédisait mieux le risque de récidive que l'IMC en cas d'infarctus ou d'AVC.

Et pour faire diminuer son tour de taille (et son poids en général) rappelons que la meilleure méthode n'est pas de suivre un régime, mais de faire de l'exercice physique (même s'il faut quand même limiter les graisses dans son alimentation).