Les auteurs s’appuient sur des schémas, quelques photos et des textes condensés pour faire un tour d’horizon du vaste domaine des neurosciences.
Les neurosciences constituent un domaine de la biologie qui a le vent en poupe, très vaste et abordant de multiples échelles (du moléculaire au comportement). Essayer de résumer l’essentiel en 152 fiches est un exploit que ce manuel réussit correctement. Il se permet même le luxe d’avoir des fiches sur les muscles et les mécanismes de la contraction musculaire (actine-myosine) qui sont liés aux neurosciences sans être complètement dans le domaine. Les fiches sont classées dans plusieurs parties : en partant des aspects cytologiques et moléculaires, le voyage se poursuit vers la neurophysiologie sensorielle puis motrice avant d’enchaîner sur certaines fonctions homéostasiques (avec une insistance sur le sommeil) puis cognitives, telles que la mémoire ou l’apprentissage. Les dernières fiches sont consacrées à quelques maladies fréquentes du système nerveux (maladie d’Alzheimer, de Parkinson…) et aussi à des points méthodologiques (électrophysiologie, optogénétique…), ce qui est très utile.
Les figures sont bien faites et informatives en général, même si on s’étonnera de voir des réseaux dendritiques où il y a un espace entre les dendrites (page 2). Certaines fiches sont incomplètes : par exemple, pas un seul mot sur les cellules de Schwann sur la fiche 2 concernant les cellules gliales ; de manière générale, les auteurs sont complètement passés à côté des cellules de crêtes neurales qui génèrent pourtant le système nerveux entérique, sympathique et parasympathique ainsi qu’une part importante des récepteurs sensoriels (excusez du peu !). L’hypothalamus qui est une structure essentielle pour de très nombreuses fonctions est également négligé, et un lecteur de ce livre pourrait croire qu’il est impliqué uniquement dans le contrôle de la thermogenèse et de la prise alimentaire. On déplorera la taille du glossaire, sur 4 pages seulement, avec des choix de termes un peu discutables (avait-on vraiment besoin de la définition de « saccades oculaires » alors que celles du cervelet ou du cortex sont absentes ? Pourquoi mettre la définition de la myosine alors qu’il n’y a pas celle de l’acétylcholine ?).
En résumé, cet ouvrage est un très bon outil de révision, notamment pour des débutants qui se noieraient dans des ouvrages plus exhaustifs et spécialisés comme le Purves, mais il faut se préparer à devoir le compléter ponctuellement, selon les besoins, avec d’autres sources.