Si internet a permis une large diffusion des informations, force est de constater qu’il n’est pas toujours évident d’y trouver une définition à la fois concise et exacte des termes que l’on y cherche. Dans ces conditions, le Dictionnaire des sciences de la vie constitue une ressource précieuse pour les enseignants de SVT et les étudiants en biologie.
Le Dictionnaire des sciences de la vie de Romaric Forêt, enseignant de SVT, se distingue de son précédent Dico de bio de différentes façons. En plus du changement de titre, l’ouvrage est désormais plus imposant (24 × 17 cm contre 19 × 13 cm) et se dote d’un cahier central en couleurs comportant quelques schémas et de nombreux tableaux synthétiques (unités du système international, code génétique, classification des fruits, liste des interleukines et de leurs effets, classification phylogénétique du vivant…).
La plupart des nouvelles entrées (environ 1 000) concernent d’ailleurs des éléments listés dans ces tables, notamment les taxons. Pour chacun d’entre eux sont présentés la liste des synapomorphies, l’âge du plus ancien fossile connu, le nombre d’espèces et quelques exemples de sous-taxons. On retrouve ainsi les informations essentielles de la Classification phylogénétique du vivant de Lecointre et Le Guyader.
Les termes définis portent sur tous les domaines de la biologie mais le vocabulaire médical est exclu. Inutile donc de chercher des mots tels que prophylaxie, vaccin ou épidémie. Par ailleurs, certaines définitions pourtant bien liées aux sciences du vivant sont absentes : protozoaire, résilience, service écosystémique ou minéral (par opposition à organique) par exemple. Ces limitations tiennent aussi bien aux contraintes éditoriales qu’à la difficulté, pour un seul auteur, d’assurer le développement et la maintenance d’un tel ouvrage.
Le travail réalisé par Romaric Forêt est d’autant plus considérable que de très nombreuses définitions ont été réécrites. Si pour certaines il s’agit de simples reformulations, d’autres ont subi des modifications substantielles par rapport au Dico de bio. Entre autres exemples, la définition d’organite a été réécrite pour tenir compte de ceux des procaryotes, et celle de fitness a été corrigée en liant cette notion à celle de fécondité, et non à celle de fertilité. S’il reste bien sûr encore des modifications à apporter (peut-il vraiment en être autrement pour un dictionnaire ?) cet ouvrage sera à n’en pas douter un outil régulièrement consulté par de nombreux enseignants.