Le développement animal est complexe à appréhender car s’il existe des modalités communes au développement des différents organismes modèles, chacun a ses spécificités.

Partant de ce constat, il est possible d’aborder la discipline de différentes manières. Par exemple, Boujard, Leclerc et Vincent (Biologie du développement, Dunod, 2016) choisissent de se limiter à trois modèles essentiellement (drosophile, xénope et souris) et d’adopter un plan globalement chronologique (segmentation, gastrulation…). C’est également le type de plan que l’on trouve chez Gilbert et coll. (Biologie du développement, De Boeck, 2004) mais avec un nombre de modèles traité bien plus important.

L’ouvrage qui nous intéresse ici, « le » Wolpert, choisit, dans sa première moitié, de consacrer un chapitre par modèle envisagé : drosophile, souris, humain, oursin, nématode, poisson-zèbre, poulet, xénope et arabette des dames. Il ne s’agit pas dans ces parties de faire une étude exhaustive et détaillée de chaque modèle mais d’essayer de retenir les grands principes qui gouvernent leur développement. La seconde moitié du livre offre une approche par notions : morphogenèse, organogenèse, cellules souches, développement post-embryonnaire, évo-dévo…

Chaque chapitre est abondamment illustré et se termine par un résumé des idées clés, des QCM et une liste des références bibliographiques. De nombreux encarts présentent des bases de biologie cellulaires (notamment les voies de signalisation), des méthodes expérimentales et des questions médicales liées au développement.

À notre connaissance, cette deuxième édition française du Wolpert (qui est une traduction de la 5e édition anglaise de 2015) est à ce jour l’ouvrage le plus complet et récent de biologie du développement disponible en français.