La sénescence cellulaire est plus qu’un programme antiprolifératif. Les cellules sénescentes sécrètent des facteurs qui constituent le phénotype sécrétoire pro-inflammatoire associé à la sénescence. En général, par le biais des molécules pro-inflammatoires qu’elles sécrètent, les cellules sénescentes recrutent les acteurs de l’immunité qui procèdent alors à leur élimination. En plus de ses fonctions dans le développement embryonnaire ou la cicatrisation, la sénescence cellulaire constitue une réelle barrière au développement tumoral. Cependant, si leur élimination n’a pas lieu, les cellules sénescentes s’accumulent, favorisant le développement de cancers et la survenue de pathologies liées à l’âge. Différentes stratégies thérapeutiques (en rouge) peuvent être utilisées pour exploiter les aspects bénéfiques de la sénescence cellulaire et en réprimer les aspects négatifs. Par exemple, les molécules sénomorphes induisent la sénescence tandis que les molécules sénolytiques détruisent les cellules dans cet état. Adapté d’après [2].
La sénescence cellulaire : une pléiotropie antagoniste
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