Oliver Bischof a obtenu son doctorat en biochimie à l'université libre de Berlin (Allemagne) avant de rejoindre le laboratoire de Judy Campisi, une figure pionnière dans le domaine de la sénescence cellulaire. Oliver Bischof est actuellement directeur de recherche pour le CNRS et chef de groupe à l'Institut Pasteur.

Les recherches du groupe d'Oliver Bischof portent depuis 20 ans sur l’étude de la sénescence cellulaire en tant que mécanisme essentiel de contrôle de la prolifération et de la différenciation dans les contextes normaux et pathologiques. Longtemps considéré comme un processus opérant uniquement au niveau cellulaire dans des conditions de culture artificielles, la sénescence est maintenant reconnue comme un phénomène au niveau du tissu. Les propres travaux d’Oliver Bischof ont contribué de manière significative à l’élucidation des voies de signalisation conduisant à la sénescence cellulaire, l’accent étant mis principalement sur son rôle de mécanisme anticancéreux. Récemment, ces travaux l'ont amené à explorer l'implication des ARN non codants dans l'établissement et le maintien de l'état sénescent et lui ont également permis d'ouvrir des enquêtes sur des mécanismes généraux supplémentaires opérant au niveau de la chromatine, dans le but de déchiffrer les fondements moléculaires responsables des modifications massives de la chromatine associées au phénotype de la sénescence.

Oliver Bischof a organisé en 2017 la conférence de l'Association internationale sur la sénescence des cellules (ICSA) à l'Institut Pasteur à Paris.

Ses travaux futurs portent sur la manière dont la dynamique de la chromatine et les réseaux de gènes associés déterminent la stabilité du phénotype de la sénescence. Son objectif de carrière est de fournir une description détaillée du phénotype de sénescence qui permettrait une conception rationnelle de biomarqueurs et des interventions visant à promouvoir un vieillissement en bonne santé.