Docteur és Sciences, professeure de neurosciences/physiologie animale, puis professeure émérite de l’université de Strasbourg. Au cours de ma carrière, j’ai dirigé une unité mixte de recherche (CNRS/Université) de neurophysiologie cellulaire et intégrée. Spécialiste de l’ocytocine et de ses récepteurs, mes approches sont l’électrophysiologie in vivo, l’autoradiographie et la pharmacologie.
J’ai montré que l’ocytocine libérée dans l’hypothalamus par les neurones magnocellulaires contrôlait le réflexe d’éjection de lait et j’ai mis en évidence les autorécepteurs somato-dendritiques responsables de ce contrôle. J’ai ensuite étudié la distribution et la caractérisation pharmacologique des récepteurs de l’ocytocine et de la vasopressine dans le système nerveux (cerveau et moelle épinière) et le rein de diverses espèces de rongeurs ainsi dans l’espèce humaine. J’ai également étudié le rôle de l’ocytocine dans le contrôle de la nociception au niveau spinal via la projection directe hypothalamo-spinale de nature ocytocinergique.
Récemment j’ai publié un ouvrage chez Doin (2022) Ocytocine : entre mythe et réalité. L’objectif est de présenter, en plus des données historiques et fondamentales, le rôle de l’ocytocine dans les comportements sexuel, parental et de formation des couples chez l’animal et dans l’espèce humaine. L’ouvrage devrait contribuer à corriger la dérive scientifico-médiatique dont est trop souvent victime l’ocytocine.