Ingénieur agronome spécialisé en halieutique (agronomie en milieu aquatique), j’ai réalisé une thèse au CNRS de Gif-sur-Yvette (au laboratoire EGCE pour évolution, génomes, comportement, écologie) sur un sujet très différent : la biologie évolutive et la génétique des populations d’insectes sociaux (principalement abeilles et bourdons). Preuve que tous les chemins ne mènent pas nécessairement à Rome !
Je suis à présent directeur de recherche Inra au CBGP (centre de biologie pour la gestion des populations) à Montpellier. J'étudie la génétique des populations et la biologie évolutive des bioagresseurs (espèces envahissantes et pestes), en utilisant à la fois des approches expérimentales (production de données moléculaires et quantitatives) et méthodologiques/statistiques novatrices (par exemple les calculs bayésiens approximatifs). Mon but est de mieux comprendre les facteurs historiques, démographiques, écologiques et adaptatifs sous-jacents aux invasions biologiques et aux pullulations. Mes recherches sont essentiellement de type académique, avec un intérêt fort pour que les résultats associés puissent aider à l’élaboration de scénarios ou d’outils d’aide à la décision pour la gestion des bioagresseurs. Les principaux modèles biologiques qui alimentent mes recherches sont deux insectes : la coccinelle Harmonia axyridis et le ravageur des fruits Drosophila suzukii.