Résumé de la conférence

Depuis un demi siècle, la classification des êtres vivants a subi une véritable révolution à la fois dans sa philosophie et dans ses méthodes. Dans sa philosophie, car comme elle parvient désormais à identifier les parentés évolutives des êtres vivants, le cahier des charges fixé par Darwin en 1859 peut être rempli, ce qui permet de tourner le dos à des philosophies antérieures qui restaient inscrites dans nos classifications. Dans ses méthodes, avec l’introduction dans les années 1950 de la systématique phylogénétique par Willi Hennig et ses applications informatisées dès les années 1970. Dans les dernières décennies la systématique phylogénétique a bénéficié, en outre, des outils de la biologie moléculaire et de la bioinformatique permettant, notamment, de comparer les séquences des macromolécules, ADN et ARN.

Pourtant, la classification phylogénétique est restée longtemps méconnue dans l’enseignement, non seulement à l’école primaire, au collège et au lycée, mais souvent aussi dans l’enseignement supérieur, ce qui n'a pas été sans conséquences sur la compréhension du vivant. En effet, tout en intégrant la notion d’évolution dans les programmes scolaires, on a continué à utiliser la classification établie par Linné au dix-huitième siècle dans un contexte scientifique où les espèces étaient des créatures et où l’évolution du vivant était encore inconnue. Cet état de fait a contribué à ancrer dans les esprits nombre d’idées fausses, en particulier sur l’évolution du vivant, que l’on retrouve notamment dans des manuels scolaires.

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Cette conférence est disponible sous forme vidéo et audio.

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Crédits

Cette conférence a été enregistrée le 8 juin 2005 dans le cadre de La Main à la Pâte, organisé par Pamela Lucas (La Main à la Pâte) et David Jasmin (INRP/Lamap). Elle est tirée du catalogue de conférences, séminaires, cours, etc. mis à disposition sur le site Savoirs ENS.