Yann Voituron tente de comprendre l’implication des mécanismes physiologiques sur l’organisation des trade-offs entre traits d’histoire de vie à travers trois processus physiologiques à l’échelle de la cellule que sont la consommation d’oxygène, la production d’ATP et la production de radicaux libres (Reactive Oxygen Species : ROS). Alors que l’ATP constitue la forme chimique d’énergie qui est alloué aux postes de croissance, de survie et de reproduction, les radicaux libres oxydent et donc modifient de nombreux composants cellulaires comme l’ADN, les protéines et les lipides. La surproduction de ROS dans l’organisme engendre des dommages qui sont soit réversibles mais nécessitant alors des réparations coûteuses en énergie (i.e. synthèse de protéines réparatrices), soit non réversibles et souvent alors délétères (i.e. certaines mutations de l’ADN). Ces deux types de dommages influencent les performances des individus et donc leur fitness. L’implication des performances mitochondriales et de ses conséquences est étudiée à travers des variations internes (sénescence, pathologie) ; ou externes (changements de l’environnement, y compris ceux induits par l’homme). Les modèles utilisés sont majoritairement des vertébrés ectothermes (Amphibiens, Lépidosauriens) mais aussi quelques invertébrés (Insectes).