Laure Ségurel est chargée de recherche au CNRS en anthropologie génétique dans l’UMR5558 (Biométrie et biologie évolutive) à Lyon. Elle s’intéresse principalement à la manière dont les populations humaines ont évolué génétiquement en réponse à des changements d’environnement, et notamment d’alimentation. D’une part, il s’agit de comprendre les adaptations qui ont eu lieu lors de la révolution néolithique, une transition culturelle majeure il y a environ 10 000 ans qui a été marquée par les débuts de l’agriculture et de l’élevage. Pour cela, Laure Ségurel étudie la diversité génomique humaine et cherche à détecter les signatures de la sélection naturelle. D’autre part, elle s’intéresse à l’évolution du microbiote humain en réponse aux changements récents de modes de vie des populations humaines (urbanisation, industrialisation), qui semblent avoir eu un impact fort sur les bactéries intestinales, et indirectement, sur la santé humaine. Il s’agit alors d’étudier le microbiote intestinal de populations ayant des modes de vie variés pour mieux comprendre comment l’Homme et ses bactéries ont coévolué.